mardi 27 novembre 2012

Le Dernier Bar Avant la Fin du Monde

Je prends du retard et ça chie totalement dans l'ordre établi pour mes articles. Ça fait bien depuis juin que je devais parler de cet improbable réservoir à incongruités cosmiques et à multivers mémorables. Alors go : jetons-nous à corps étourdis dans la faille spatio-temporelle de ce Dernier Bar Avant la Fin du Monde. Et ici, interdit de s'arrêter à la formule bière-cacahuète si l'on veut vraiment profiter du voyage...


L'histoire commence près du théâtre du Châtelet, à Paname. On sait par avance que ce sera une grande aventure, vu le nom du lieu, mais en fait, c'est bien plus que ça. Difficile de décrire l’incroyable sensation qu'on se paye en traversant la stratosphère de la planète : un petit R2D2 joue les videurs et accueille les visiteurs, avec un sourire tout relatif; un panneau présente le décompte en seconde du temps qu'il reste avant la fin du monde (dans pas moins d'un mois); derrière une grille, Harry Potter, Luke Skywalker et Sauron (pour ne citer que les plus connus) ont laissé leur artillerie afin de partager un drink; des vitrines pleines de figurines de comics, de mangas et autres, des présentations de versions exclusives d'articles en vente... Je sais que je suis dans une alcôve du Nirvana, et mon pied n'a pourtant pas encore totalement foulé le sol.

Je ne sais vraiment pas comment décrire cet endroit. Avec ce subtil mélange de mondes, cet agrégat de tout, ce maelström paisible d'univers déchainés, c'est tout bonnement une claque. Certes, il est nécessaires d'avoir les bons référents pour apprécier à sa juste valeur l'intégralité des fenêtres cosmiques ouvertes sur notre univers, mais même sans cela, on a très vite la certitude que l'on passera un agréable moment en ces lieux.




L'alunissage, maintenant. Autant y aller franco : faut vraiment entreprendre le voyage tôt pour avoir de la gâche. Depuis la version bêta du bar, les critiques fusent à ce sujet sur le net. Mais pour y être retourné cette semaine, et avoir pu profiter également de la version encore en vigueur en juin : ça s'est franchement amélioré. Déjà parce que pendant la version bêta, il n'y avait que maximum deux salles : la magnifique Steampunk et l'étrange Singularity. Désormais, on peut ajouter au potentiel explorable un second bar de style cette fois-ci Cyberpunk, une cantine de vaisseau spatial, une entrée dans le TARDIS, un repère de pirates et une salle médiévale parfaite pour faire du jeu de rôle, ou tout simplement jouer au roi dans son château.

De quoi parer un peu aux problème d'affluence, hein, déjà. Pis ensuite, l'organisation des tables a été revue pour accueillir plus de monde : oui, c'est plus serré qu'auparavant, mais pourtant je ne trouve pas la situation invivable. Pis en plus, les serveurs sont souriants et font tout pour que l'on soit bien installés, et ça c'est vraiment cool.


Venons-en au reste du voyage. C'est peut-être le Mois de la Bière, mais malheureusement, rien de bien spécial à signaler à ce sujet : Kro, Grim, le tout en pression, rien d'extraordinaire. Mais c'est pas le plus important ici : comme pourrait intelligemment le dire Yoda : "Si au dernier bar tu vas, un cocktail de ouf tu boiras". Quel philosophe de la vie, quand même. Et niveau cocktails, z'êtes servis, mes loulous : Holy Grail, Dude, Bad Wolf, etc. Des noms pas possibles et des créations fraichement atypique. Même le Dude, qui est un simple russe blanc, est absolument orgasmique... Non, sérieusement : j'adore les russes blancs, et c'est pour moi le meilleur que j'ai pu goûter dans un bar.
La graille quant à elle vaut le détour : entre le poulet klingon, le tartare des profondeurs ou la ration de survie, c'est top. La présentation est impeccable, tout semble parfaitement dosé et j'ai l'impression que le seul raté que l'on puisse avoir avec la graille ici, c'est une erreur de commande. Coup de cœur pour la crème de bleu en tube de la ration de survie, c'est bien fun!

Retour sur Terre lorsque je sens dans ma poche un objet humide : ma carte bancaire. La pauvrette a pleuré très fort lors de mes différents passages... Car sérieusement : c'est reuch. Comptez entre 8 et 12€ pour un cocktail... Après, ça s'explique par un sacré paquet de chose : la proximité avec le théâtre du Châtelet, Paris, les incroyables décors dans lesquels on est projetés, le soin particulier fourni pour chaque chose qui se présente à nous, Paris, les ingrédients qui ne semblent pas être choisis à la légère... Un ensemble qui gonfle un peu les prix mais qui se justifie dès que l'on trempe ses lèvres dans son verre, que l'on goûte à la bouffe ou que l'on est servi avec entrain par l'une/l'un des serveuses/serveurs.


Conclusion
Il vous reste 25 jours, 1 heure et 42 minutes pour profiter des lieux. Quoi dire de plus, franchement? Vous prendrez bien un dernier verre avant la fin du monde, non? ;)

1 commentaire:

  1. Je confirme pour le raté concernant la prise de commande ! X)
    Mais bon, c'était vraiment le seul bémol !

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