mardi 3 avril 2012

Le "Kokonor"

Après une bonne matinée passée à foirer mon oral d'anglais, je me suis retrouvé dans le RER avec l'envie de stopper un temps mes désastreuses et néfastes aventures dans le domaine de la JunkFood et de préférer, cette fois-ci, un petit restaurant sympa plutôt qu'une énième saloperie "sauce merdouille" de chez Quick, McDo ou Döner Kebab (c'est pas une chaine?).
Décision prise donc de manger dans un petit resto, pas trop cher, et si possible, pas de la merde (histoire de pas avoir le moindre regret d'avoir été ici plutôt que dans un fastfood). Au rythme du RER qui me bringuebalait dans les entrailles de Paris, je me retrouvaibientôt près du jardin du Luxembourg, où je décida de descendre afin de rechercher, du coté de la rue des Fossés St Jacques, le restaurant tibétain que je n'avais encore jamais essayé (préférant à chaque fois son homologue de la rue St Jacques). Mais alors que je me dirigeais vers le coin où se planquait selon moi ma destination, une drôle d'impression me saisit et m'emporta doucement, dans une rue légèrement grimpante, jusqu'à une autre finalité de mon voyage, que je connaissais, que je reconnus... et qui n'était autre que le Kokonor.

Lac Qinghai, 3205m d'altitude.
Le Kokonor, c'est un petit restaurant tibétain du 5ème arrondissement de Paris, rue St Jacques. C'est aussi l'un des noms du lac Qinghai, en Amdo, Tibet (je ne vais pas me la jouer, j'ai juste souhaité connaitre la signification en rentrant tout à l'heure... Du coup, pour plus d'informations, je vous renvois à la page wiki de ce lac : CLIC). M'est d'avis que le nom du restaurant à un rapport avec ce lac... Mais j'suis pas sûr.

Ce n'est pas très aventurier de ma part de revenir dans cette adresse que j'affectionne, j'en conviens. Mais si vous aussi, vous aviez goûté cette soupe au tsampa (farine d'orge grillé), aux épinards et au boeuf... Vous y retourneriez volontiers, c'est promis. C'est un bouillon divin, c'est tellement bon que j'hésite à chaque fois à refuser la suite du repas pour finir directement sur ce délicieux breuvage montagnard tibétain... Bordelos : si les anges pouvaient être bectés, c'est le goût de cette soupe qu'ils auraient!! Si j'étais condamné à mort, et que le bourreau se pointait et me demandait quel dernier repas je voulais, je répondrais directement que c'est ce bouillon que je veux!! JAMAIS, jamais je n'ai connu de la bouffe plus délicieuse que ça. Je me souviens même que la première fois que j'en ai mangé, deux nuits durant, J'EN AI RÊVÉ!! Rêver de goût, je vous raconte pas l'extase... Suite à cette entrée, qui m'avait déjà bien satisfaite - par le goût et la consistance, car il s'agit effectivement d'un plat montagnard, fait pour supporter le froid et revigorer le corps - j'ai enchainé avec des raviolis tibétains aux légumes. La photo ci-dessus est l'exacte présentation de ce à quoi j'ai eu droit (j'ai piqué l'image sans vergogne sur un site qui présentait également le Kokonor). Pour être franc, je n'ai pas très bien capté l'ensemble des légumes qui composaient la petite coupelle et les raviolis. Je sais que ça avait un goût de persil, ou plutôt d'une persillade, ou bien d'ail, à moins que ce soit le goût d'un peu de tomate rehaussée par une pointe d'oignon... Non, en fait, j'en sais rien, et ce n'est pas très grave, c'était très bon.

J'ai pris mon temps, pour savourer ce repas. J'étais seul, à midi et demi, ce qui fait que j'étais entouré de cadres, de gens qui parler de rentabilisation, d'actions ou de valorisations marchandes, qui viennent ici pour passer un bon moment avant de repartir trimer le reste de la journée. Et comment faire plus agréable que cet endroit : c'est assez sobre, mais il se dégage une vraie chaleur de l'environnement dans lequel on mange. La nourriture est bonne, et à y réfléchir, pour à peine plus cher qu'un menu Big Fat Burger au Kilostore du coin. Je pense que c'est moins abordable le soir, comme souvent dans ce genre de restaurant; mais sans déc', la qualité du repas compense largement toutes réticences de nature pécuniaire. Bonne entrée, bon plat, bon dessert... Et le thé maison, simplement délicieux. La prochaine fois, je testerai un grand bol de soupe au boeuf, historie de comparer avec le bouillon au tsampa... Miam!


Conclusion
 Habituellement, j'aime dire de quelque chose que je manque que c'est comme si le petit Jésus il était descendu du ciel pour me lécher le palais (ouais non, faut pas trop imaginer sinon c'est un peu gore). Genre de la graille avec un taux d'orgasmitude tellement élevé que certaines religions envisagent d'interdire à leurs fidèles d'en manger avant le mariage. J'aime dire que ce que je viens d'avaler me donne l'impression d'avoir eu le crâne heurté par un gros lingot d'or entouré d'une rondelle de citron. Souvent, c'est surestimé, ne me fiant qu'à mon ressenti sur le moment. Mais là, je suis bien obligé de constaté que mon avis n'a pas changé depuis le temps que je connais cet endroit. Le Kokonor est bien un rêve au milieu des rue parisiennes, un exil de saveur et un panache de bons plats!

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