vendredi 15 juin 2012

Jap', Honey!! & Jap-o-Ney... - Spécial Paname/Lyon

Merci à Léa, à qui je me suis permis d'emprunter la blague "Jap-o-Ney". Respect et Robustesse.


Voici un bout de temps que je me suis pris au jeu de manger japonais. Je dis "jeu" parce qu'il ne faut pas se leurrer : sushis, makis, salade soupe et brochettes, ça fait pas la graille d'un pays entier, hein...
C'est vrai, quoi : ils bouffent aussi des mets d'une extrême délicatesse, à l'occasion.


Voici donc deux restaurants que j'ai à vous présenter : un sur Paname, loin des sushis et nipponeries qu'on nous sert habituellement, développé dans la partie "Jap', Honey!!", et un autre sur Lyon, qui propose sushis et nipponeries qu'on nous sert habituellement, développé dans la partie "Jap-o-Ney".


Jap', Honey!!
A la base, la destination devait être un petit restaurant coréen dont la devanture semblait inviter à y faire un tour. Malheureusement, l'endroit était clos.

Nous nous rendîmes donc dans un restaurant, non loin de la station Opéra, et l'on m'assura que là, on me servirait autre chose que des sushis.

Le Sapporo.
Et non, je ne dirais pas "Sapporo être meilleur!!"

Ok, c'était nul...

On me propose donc de déjeuner ici. Tout d'abord, le premier point le plus impressionnant, c'est le transport, cette sensation d'entrer "ailleurs" : habituellement, un restaurant jap, c'est un restaurant normal, dans lequel le chef de la déco a placé deux trois statuettes de chat porte-bonheur, un tableau de chez BHV représentant une estampe japonaise et, pour faire exotique, un radiocassette qui diffuse des chansons dont tu captes pas les paroles, mais c'est pas grave on te dit : ça fait exotique!

Et là non. Je ne sais pas s'il y a vraiment eu un effort niveau déco, ça me parait tout simple : mais je ne saurais dire pourquoi, on s'y sent vraiment bien. Tout comme pour le Quincampe, je me suis pas mal fier à la ganache des autres clients. Z'avaient l'air content de leurs repas, c'était bon signe. Un tas de journaux, certains japonais et d'autres français, sont mis à disposition du client. Derrière nous, dans un renfoncement du mur, de vieux mangas en version originale attendent d'être parcourus encore, et encore, et encore avec une nonchalance incroyable. Oui, c'est con, je sais, mais moi j'les ai vu comme ça, ces mangas : des chats obèses et paresseux qui attendent d'être caressés avant de retourner à leurs siestes...
On est définitivement bien. Ok, y a une famille avec marmots, style Notre Belle Famille version française, à la table d'à coté, et l'on entend on ne peut mieux leur conversation. Pareil pour le couple de l'autre coté : on est cerné d'autres clients, et ça, faut avouer que c'est chiant. Mais... En comparaison au deuxième restaurant que je vous présente, ça vaut le coup, je vous jure.
Différents menus, assez abordables me semble-t-il, le plat principal étant un bol de ramen dont on choisi le goût en fonction de ce que l'on souhaite voir dedans : sauce soja, farine de soja ou sel (pas tout à fait sûr des appellations). A noter que je ne sois pas sûr que l'on trouve autre chose comme viande d'accompagnement que du porc. Mais bon : ça déchire!! A coté de ça, on a l'entrée, pour alterner. Nous avons opter pour un katsudon, et c'était... succulent. Des oignons, du porc pané, du riz et un œuf, le tout préparé exprès pour que tu sortes d'ici avec le sourire aux lèvres et le bidon satisfait. Bien sûr, il faut savoir manger avec des baguettes, mais le riz est parfaitement bien cuit et faudrait vraiment être un manche pour s'en foutre de partout. Pour accompagner le tout, on avait pris ce que j'appelle des "grignotins de poulet", c'est-à-dire du poulet panée. Un délice également.

 Le katsudon, qui est vraiment super bon!

Les ramens, qui vraiment on les aime!

Conclusion :

Un excellent restaurant, qui d'après ce que j'ai compris en me renseignant sur le net, sert de cantine aux japonais visitant Paris. De par sa localisation, ses tarifs et la qualité de la graille, c'est définitivement une adresse à conserver. A noter qu'il semble exister deux restaurant Sapporo : un Rue St-Anne (au 37), et un Rue Daunou (au 2bis). C'est ce dernier que j'ai testé, mais je pense que l'autre est de la même trempe.



Jap-o-Ney.
Lyon, maintenant. Avec un japonais à volonté pas donné et à qui j'ai pas très envie de faire de la pub. D'ailleurs, je n'ai même pas pris la peine de prendre des photos. Comme je l'ai dit précédemment, il y a des restaurants qui vous transportent, et d'autres où le chef de la déco a pas plus d'imagination que quelques statues de chat porte-bonheur, une estampe japonaise de chez BHV et un vieux radiocassette qui vous inflige "Le téléphone pleure" version soleil levant.

Ce restaurant, c'est le Yzumi. Rue Ney, d'où la blague Jap-o-Ney. Huhu, c'est le seul truc drôle que l'on puisse trouver à dire pour ce restaurant. Faut dire qu'à la base, ça sentait bon, genre grand luxe : menu à volonté à 16€ le midi (avec une quinzaine de variété de plat), 25€ le soir (trentaine de variété), et 28€ les soirs de week-end (quarantaine de variété).

J'ai un restaurant japonais à volonté que j'affectionne sur Paname. Pas excellentissime, du moins on peut trouver à redire, mais bordel ça tâte. Je sais que je ne devrais pas faire la comparaison entre les villes, que oui, sur Paris, c'est plus développé niveau resto jap', tout ça, mais... Merde à la fin! Parce que je suis sur Lyon, je ne devrais me farcir de la daube sous couvert de cuisine jap'?!? Fock off!! Je ne l'entends pas comme ça, nondedjiou!!

Ça commence avec un restaurant pas trop rempli, et un serveur qui nous fait, l'air de rien "Vous avez réservé?". Comme ce n'était pas le cas, il nous invite à nous placé directement à coté d'un groupe de personne, alors qu'il y a tout une rangé vide pas loin. Et quand on affecte de laisser une place entre le groupe et nous, ce connard s'obstine : il va y avoir du monde, qu'il dit.

Première bullshit : ABSOLUMENT PERSONNE NE S'EST POINTÉ POUR S'INSTALLER AUX PLACES VIDES DURANT TOUT NOTRE REPAS!!

Et j'insiste sur la nuisance que cela a impliqué : au Sapporo, on entendait les conversations des autres tables, certes, mais là, avec l'espace insignifiant qui séparait les convives, c'était un putain de level supérieur : on entendait pas la conversation, ON LA VIVAIT. Les histoires de Jean-Mi, qui a couché avec Marie à la soirée d'Antoine alors qu'il draguait Sandra avant ça n'ont plus aucun putain de secret pour moi!!

La suite pourrait limite être un gag, tellement j'ai pas apprécié : on a un tapi roulant devant notre tronche, qui trimballe sushis sans goût, makis miniatures, brochettes de poulet (à moins que ce ne soit du porc?), raviolis froids, porc pané froid, saumon cuit froid...Le tout dans des coupelles aux bords colorés qui n'ont rien à voir avec un quelconque tarif ou, à moins erreur de ma part, à aucune temporalité de conception de la bouffe. Je m'explique : à McDo, vous voyez le bac où glissent les burgers, amenant les sandwichs de la cuisine aux caisses? Et bien il y a des petit panneaux avec des chiffres dessus. C'est pour donner une temporalité à la bouffe : ainsi, un burger ne peut rester trop longtemps sinon il n'est plus considéré comme bon ou présentable à un client, et il est mis de coté puis jeté. C'est discutable, mais c'est comme ça que ça marche.
Chez Yzumi, on a donc des coupelles de couleurs qui ne change rien à ce que tu risques de bouffer ou de payer à la fin...

En parlant des coupelles, un petit coup de projecteur sur un autre souci que j'ai très vite rencontré quand j'ai commencé à bouffer : il n'y a qu'une brochette par coupelle, un sushi, un mini-california... Du coup, quand on bouffe copieusement comme papa, bah on se retrouve avec un monceau de coupelle vide qu'on sait plus où foutre parce qu'on a pas beaucoup de place pour bouffer!! Pour dire : à la fin, je débordais sur l'espace de la voisine, sinon je pouvais pas continuer! Et le serveur voyait bien, hein, il devait débarrasser mais que dalle, ça semblait l'emmerder que j'bouffe autant... Foutu connard.

Pour finir, ajoutons cette immense connerie au niveau des couverts : ok, je fais moi-même mon chieur et j'ai tendance à dire que c'est toujours plus authentique de bouffer avec des baguettes dans un restaurant jap. Mais quand on se retrouve face à une soupe, sans putain de cuillère pour touiller le bouillon, je dis une fois de plus FOCK OFF.


Conclusion :
Sympa de proposer des menus qui coûtent un bras alors que la qualité n'y est pas. Ni la qualité de la bouffe, ni du service. Des petits espaces de merde et de la bouffe froide, plus chère qu'une boîte de Choucroute William Saurin un dimanche après-midi pluvieux... Quelle arnaque!!



Le mot de la faim : allez au Sapporo, c'est bien bon. L'autre, faites comme moi, oubliez son nom.

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