jeudi 10 mai 2012

La Médiévale - part. 1

Ce que vous vous apprêtez à lire est une aventure épique, pleine d'ogres -enfin surtout un-, de taverniers bourrus -si peu-, de charmantes vendeuses -tellement-, et de peaux de mouton -enfin surtout une, très belle et très douce, mais plutôt sur la fin du récit, ou pas d'ailleurs, car là n'est pas le propos!


Tout commença donc dans les temps jadis d'il y a quelques semaines, lorsqu'une chère compagnonne d'aventure, nommée infortunément "Isengrine" pour les besoins de cette épopée, décida d'aller visiter la Taverne aux Merveilles de Pontoise -le "Marché de l'Histoire", ça claque pas assez à mon goût-, un event qui n'apparait sur la carte que deux fois dans l'année -en avril et en novembre.

Le Sieur Hawaii, infortunément renommé Théodore pour l'occasion, grand amateur de bivouac improvisé et de cruchons remplis, décida d'escorter la damoiselle, plus pour pouvoir grailler plein de trucs que pour la protection de son amie.

- Par la barbe de Thorin!! se dit-il, Je me dois de me rendre en ce lieu, et déguster - oh oui déguster- tous les plats, toutes les bières et hydromels, tous les hypocras et spiritueux truculents*...

C'est ainsi qu'un beau matin d'après-midi, Dame Isengrine et Théodore fils de Théorade enfourchèrent leurs moutures et rejoignirent le bourg de Pontoise.

Tagaglop! Tagaglop!

Arrivés là-bas, ils ne trouvèrent pas un seul putain de PNJ pour leur indiquer la suite du chemin. Bonjour l'orga!

Heureusement, Dame Isengrine connaissait la route. Et c'est ainsi que les deux compagnons arrivèrent à la Taverne aux Merveilles...


Qui, entre nous, ne ressemblait en rien à une taverne...

Les lieux débordaient de débordement, les paladins accouraient, les courtisanes courtisaient, les joaillers exposaient leurs ouvrages, les armuriers étalaient leurs savoir-faire -ou leurs importations...

C'était la fête, la foire, le dernier bastion armé du Nord Parisien. Directement, Théodore traina Dame Isengrine jusqu'à un stand qui... Ma foi, c'était un stand de belle taille, la largeur correct, et bien que présenté à un angle, la graille semblait abondante.

Théodore ici acheta une tourte à étages. Une merveille à base de noix, de raisins, de figues et de dattes. Il y avait quelque chose de pas banal, dans cette pâtisserie médiévale : outre leur qualité, les ingrédients semblaient vibrer à l'unisson, le goût passant de la noix à la figue sans mal. Si vous allez à Pontoise aux alentours d'avril ou de novembre, allez goûter cette merveille!

Poursuivant son délicieux goûter, Théodore entraina Dame Isengrine à travers la Taverne. Lorsque l'envie lui vînt soudainement d'aller dehors, et de déguster une saucisse diot aux oignons, dans une galette... bretonne.

Bon, ça parait pas comme ça, mais une saucisse savoyarde dans une galette bretonne, quand on y réfléchit, c'est étrange. Et Théodore ne put dire par la suite que c'était étrangement bon. Oh non! La galette était censée avoir cuite au souffle de dragon, mais bien en fait non! La vérité, c'est que Théodore avala difficilement une galette tiède fourrée à la saucisse froide et aux oignons froids. Le tout n'ayant rien de bien médiéval...



C'est à ce moment que Théodore, toujours accompagné de Dame Isengrine, observa le ciel,et maudit ce désir toujours constant de grailler, de découvrir de nouvelles saveurs... "Mais qu'avons-nous fait?" demanda-t-il en terminant sa saucisse...



A suivre...


*Oui, Théodore a une définition très approximative du mot "truculent"...

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