dimanche 13 mai 2012

La Médiévale - Part. 2


L'aventure se poursuivit, malgré une mule impotente, une saucisse froide, deux dindons écorchés et aucune présence de bière dans le secteur. Pour ce dernier point : on en a gros.



Après avoir délesté quelques cruchons de leurs contenus, le Sieur Théodore et Dame Isengrine s'en allèrent gaiement chercher d'autres joyeusetés culinaires atypiques. Dans leurs pérégrinations, ils tombèrent sur un Artisan d'Histoire qui proposait des créations d’apparat de style gaulois, carolingien ou mérovingien. Théodore fut conquis par un collier vraiment très joli (ATTENTION : ce collier est réalisé en bille de verre, ce n'est pas du manger. Si vous essayez de manger des billes de verre, et bien cela voudra dire que vous mangeriez des billes de verre. Merci de votre incompréhension).

Se dirigeant vers un charmant comptoir d'épice, Théodore et Dame Isengrine découvrir en chemin un autre présentoir, La Fleur des Délices où était disposé un ensemble de plat fabuleux, couverts de divers pâtisseries travaillées avec amour, de succulentes créations historiques, plus Renaissance que Moyen-Age, mais ceci n'a pas arrêté Théodore dans son bafrage.
Il y avait là de délicieux biscuits à la cannelle, ou d'autres à la farine de sarrasin, ou encore à la farine de châtaigne... Ce fut le moment de l'aventure où Dame Isengrine et Sieur Théodore ne surent plus où donner de la tête. Telle une hydre des fantasmagories antiques, ce présentoir offrait partout à regarder, à déguster, à ressentir. Tout semblait bon, et dès qu'ils goûtaient, ça l'était. Théodore tomba sous le charme de la pâtissière d'une pâte de coing marinée dans l'hypocras. Bien entendu, dans la généalogie de Théodore, c'était Papi Moustache qui s'occupait de faire de bonnes confitures et surtout de bonnes pâtes de coing. Ne disait-il pas souvent "Ah les bonnes confitures de Papi Moustache!!"? Non? Bon.
Quoi qu'il en soit, Théodore ressentit un certain malaise à trahir son sang en dégustant cette gourmandise sucrée et fruitée... Mais il oublia tous ses tracas lorsqu'il la mis en bouche. Certes, il avait l'habitude de la pâte de coing, mais celle-ci était différentes, un rien changeait son goût et des notes d'épices, de sucre doux vinrent sublimer le fruit.
- Elle était belle, une lance étoilée transperçant mon cœur de nain...
- Galadriel?
- Non, cette pâtisserie...
Les deux compagnons firent ainsi un paquetage de gâteaux et de biscuits, certains cette fois-ci d'avoir découvert de la graille d'exception.

Il y avait non loin un comptoir débordant d'épices, mais Théodore, qui depuis des années recherche en vain des graines de Caroube, ne s'attarda que pour prendre un petit sachets de... Il ne s'en souvient même plus.


Plus au Nord, alors que Dame Isengrine s'en allait trouvé une cape afin de traverser les bois incognito, Théodore fut alpagué par un auguste apiculteur, qui proposait de sympathiques pains d'épices... Et oui, quels pains d'épices!! Cela devait bien faire des années que Théodore n'avait pas goûter un pain aussi savoureux et aussi tasty! Le miel était bon, le miel était bien bon, il faisait du bien au bidon...


D'autres cuisines offraient leurs plats en découverte (même si ça ne veut rien dire) : La Cour des Saveurs fournissait un impressionnant panel de soupes et de conserves. Et attention : pas conserves comme les Macaroni Cheese de Heinz, que ce soit dit. De bien belles converses en verre, avec du gibier, des poulets, des moutons... De vraies merveilles.
Dame Isengrine acheta ici une soupe, et fut convaincue d'avoir fait le bon choix lorsque, la dégustant, des chérubins vinrent lui dire qu'ils en voulaient aussi un peu... Enfin, c'est ce qu'elle raconta par la suite, chacun est en droit de croire ce qu'il lui chante.


Au terme de ce jour, et parce qu'il était encore temps pour faire un cinquième petit-déjeuner, les deux compagnons s'arrêtèrent à un comptoir de viandes séchées, faisandées et/ou salées. Du cerf, du bœuf, du gingembre, de la cannelle, du poivre... A faire passer les Beef Jerky pour des petits pains au caca! (Ou presque, parce qu'il ne faut pas déconner avec les Beef Jerky, quand même, hein).


C'est alors qu'un mouton sauvage apparut. Il était grand, beau, et sentait bon l'agneau chaud. Cette odieuse créature décida d'attenter à la vie de Dame Isengrine, qui transportait le sac rempli de graille accumulé au cours de la journée. N'écoutant que son courage, Théodore brandit son épée, et l’abattit une seconde trop tard : l'odieux mouton avait déjà dévorer Dame Isengrine, laissant derrière lui le sac débordant de nourriture.


- Meh, déclara solennellement Sieur Théodore.


Et c'est ainsi qu'il reparti loin là-bas, une peau de mouton sur les épaules, de la graille plein les poches et le bidon bien rempli.



- FAIM -


1 commentaire:

  1. Je kiffe ta manière de raconter^^
    Ça donne bien envie, en tout cas, cette "taverne aux merveilles de Pontoise" ! lol

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